Camplong ses ruelles et ses porches datés du XVI ème siècle

Petite histoire du village

Dans un passé fort lointain, de petites communautés de pasteurs se sont installées à Campo Longo, le champs long, où une source de très bonne eau jaillissait. Les chèvres et les brebis trouvent dans ces terres acides, pauvres mais boisées et bien irriguées de quoi se nourrir, les bergers aménagent et cultivent les bords des torrents, qu'ils domestiquent en construisant des cannaux (béals) après de petits barrages (pansières), puis des terrasses (faïsses, bancels, planches), soutenues par des "murailhes" de pierres sèches qui suivent les courbes de niveaux. On y cultive les céréales et si c'est un peu plus haut, on y creuse des puits pour aller puiser l'eau à l'aide de la "pousarenque", le "chadouf" méditéranéeen, ce levier qui facilite l'effort.

A l'époque carolingienne, une première église (Saint Sauveur du Puy) est construite sur le promontoire où est adossé le village.

Ce n'est qu'au 13ème siècle que l'on trouve dans les archives du Fonds de Thésan, une exploitation de "lou carbo de peyro", en trois mines de l'Aire de Raymond (Francavel, le vicomte de Béziers) à Boussagues, village médiéval, classé monument historique, entre Latour sur Orb et Camplong; au 14ème siècle les mines sont nombreuses aux alentours immédiats de Camplong (Alzou, Camp Nègre...); cette activité débouche sur un développement des forges (clous, instruments agraires) et une augmentation substentielle de la population. Puis cette population plutôt "charbonnière" n'a fait qu'accompagner les activités des environs comme une fabrique de sonnailles et cloches, à Castanet le Bas, ou la manufacture de draps de Bédarieux, avec quelques artisans au village.

Ce n'est qu'à partir du 15ème siècle que les Camplonnais pouront se nourrir de la châtaigne, un arbre utile en menuiserie et ébénisterie. On trouvera ici de nombreux séchoirs à châtaignes "sécadous" qui permettaient de les conserver à l'état de châtaignons "castagnous".